lundi 21 juin 2010

AC/DC Stade de France 18 juin 2010


Après la relative déception du concert du Stade de France du 12 juin 2009 (dont je n’avais d’ailleurs fait aucune chronique), j’ai vécu ce second passage comme une revanche du concert de l’an dernier. C’est avec une facilité déconcertante que je m’étais procuré deux places en pelouse or en décembre dernier et il faut dire que je n’appréhendais plus ce concert après les avoir déjà vu à 4 reprises sur cette tournée.

Mais le naturel revenant inévitablement au galop, les premiers signes d'excitation sont apparus lorsque je suis arrivé aux abords du stade. D’emblé je tombe sur des têtes qui me sont familières, Jul’ avec qui j’avais fait connaissance dans la fosse en furie de Hampden Park de Glasgow l’année dernière. Et fais la connaissance de Ti Tan et Ballbreaker73 tous les trois étant membres du forum H2ACDC. Les salutations faites chacun repart de son côté, pour ma part je file porte S à l’Ouest du Stade. Une petite foule s’y est amassée. C’est là que je tombe par hasard sur Benjamin, un fan avec qui j’avais auparavant fait connaissance lors de la mise en vente des places pour Bercy à ma FNAC habituelle et avec qui j’avais attendu l’année dernière au concert du 12 juin porte Z. Lui aussi me fait part de sa déception du concert de l’année dernière et attend le concert de ce soir comme une revanche.

Nous attendons la majeur partie de l’après –midi ensemble jusqu’à l’ouverture des portes qui a lieu vers 17h. Nous entrons à l’intérieur du stade et allons nous placer le long de l’avancée assez en retrait pour pouvoir profiter pleinement du concert sans crainte de se faire bousculer. Peu après 18h ma sœur nous rejoint et vers 18h30 la première partie se met en place. Killing Machine groupe de Metal fait son entrée. Je n’ai pas grand-chose à dire sur leur set, n’aimant pas la Metal mais la voix du chanteur m’aura plutôt fait marrer, donnant l’impression par moment que le type s’est coincé les géniteuses.




L’entrée une demi-heure plus tard de Slash est d’un tout autre niveau. Le set qu’il présentera avec son groupe est de haute volée, malgré un petit flottement en plein milieu du set. Mais entendre des titres de Guns n’ Roses par un de ses anciens membres fait son petit effet sur le public qui reprend en cœur les refrains de « Nightrain », « Sweet Child O’mine » et « Paradise City ».




A 21h tapante l’inévitable cartoon fait son apparition sur les écrans, mais ce n’est pas en direction de l’écran que mes yeux sont rivés mais vers le bout de l’avancée. Un déluge pyrotechnique illumine l’avancée et Angus Young sort du bout de la plateforme saluant le public de la pelouse et grattant les premiers accords de Rock N’ Roll Train. Le petit bonhomme rejoint ses comparses en n’oubliant pas au passage d’effectuer quelques petits duckwalk pour se mettre en jambe. D’emblé plusieurs choses me viennent alors à l’esprit : le son me semble plus fort que d’habitude, au bout de près de deux ans de tournée ils redoublent d’énergie et enfin l’impression que ce concert va rentrer dans les annales.


Au cours des derniers mois j’ai longtemps émis des jugements durs à l’encontre du groupe pour leur immobilisme concernant la setlist inchangé d’une date à une autre. Un jugement que je trouve sain et normal après tout, mais qui une fois dans l’ambiance du concert n’a plus sa place. Je me suis repris les éternels Hell Ain’t A Bad Place To Be, Back In Black, Thunderstruck, Shot Down In Flammes… dans la tronche avec toujours le même plaisir. Et même certains titres du dernier album qui étaient poussif et ne décollaient pas m’ont semblé retrouver une seconde jeunesse.


S’ils ne font pas preuve d’originalité dans la setlist il faut néanmoins souligner certains faits inédits dans la présentation du show. Notamment ce long échange entre Brian et Angus le long de l’avancée lors de la présentation de The Jack, où ils semblent tout deux jouer comme des gamins. Un The Jack magistralement interprété où Brian tentera sans succès de faire chanter un public distrait par les vidéos de jeunes demoiselles montrant leurs soutifs.


J’attendais High Voltage avec impatience depuis son insertion dans la setlist et je n’ai pas été déçu. Cette intro où les guitares rugissent à l’unisson a dévalé sur moi comme un rouleau compresseur. La suite du concert bien que conventionnel ne fait que monter encore et toujours en intensité. Sur Whole Lotta Rosie, c’est une grosse Rosie usée par ces deux ans de tournées qui est gonflée (ce qui ne manquera pas de faire rire les gars de la sécurité), sur scène le temps n’a pas l’air d’avoir d’emprise sur nos boys.


D’ailleurs à ce propos s’il y en a un qui m’a bluffé c’est Angus, lui qui partageait plus ou moins le show avec Brian, ce soir là il a littéralement repris les rênes en main. Et sur Let There Be Rock, morceau qui lui est tout dédié il a fait preuve d’une grande habilité guitaristique pendant un quart d’heure de temps.




C’est sans surprise que Highway To Hell classique inusable est repris par des milliers de cornes clignotantes. For Those About To Rock quant à lui met un terme définitif à la soirée avec ses 21 coups de canons et par Brian Johnson lançant un « We salute you la belle France » en guise d’adieu ? au revoir ? Des petits effets pyrotechniques finissant par un son pétaradant comme une dernière salve d’honneur retentissent dans l’enceinte du Stade.





Ainsi se termine mon dernier concert d’AC/DC sur ce Black Ice Tour, place maintenant aux questions et au doute. Reviendront –ils ? Après cette débauche d’énergie on ne peut que le croire. Mais si tel n’était pas le cas, je peux d’ores et déjà témoigner de mon respect envers ces cinq mecs et les remercier pour ce qu’ils m’ont apporté et apportent comme joie à des millions de personnes toutes générations confondu de par le monde.


Merci...


Setlist:


Rock'n Roll Train
Hell Ain't a Bad Place to Be
Back in Black
Big Jack
Dirty Deeds Done Dirt Cheap
Shot Down in Flames
Thunderstruck
Black Ice
The Jack
Hells Bells
Shoot to Thrill
War Machine
High Voltage
You Shook Me All Night Long
T.N.T.
Whole Lotta Rosie
Let There Be Rock


Highway to Hell
For Those About to Rock (We Salute You)



Merci à jcdc1967 du forum H2ACDC et à Benjamin pour les photos.
http://www.cig.canon-europe.com/p?p=E7F7RDGnrNP

jeudi 3 juin 2010

Jimmie Vaughan & The Tilt-A-Whirl Band feat. Lou Ann Barton, New Morning, 2 juin 2010


Difficile de redescendre sur terre après la claque du concert de Clapton/Winwood à Bercy, mais c’est avec la curiosité de celui qui va découvrir un artiste sur scène pour la première fois que je me suis rendu au concert de Jimmie Vaughan et de son Tilt-A-Whirl Band et de la chanteuse Lou Ann Barton (ex- Triple Threat Revue & Roomful of Blues) au New Morning.

Ce doit être mon 4ème ou 5ème concert dans cette salle après avoir vu entre autre Lucky Peterson, Bernard Allison ou encore Joe Louis Walker. J’ai rarement été déçu des concerts Blues que j’ai vu au New Morning, l’ambiance intimiste y régnant convenant parfaitement à cette musique. Seul bémol rencontré à chaque fois, des premières parties trop longues et des concerts se terminant trop tard. Ce concert dérogera à la règle puisque aucune première partie n’est prévue.

La salle n’est pas pleine comparé à ce qu’il m’a été donné de voir par le passé, ce qui explique à mon avis en partie pourquoi l’artiste se fait si rare dans la capitale depuis plusieurs années. Mais peu importe et tant mieux même cela renforce l’aspect intimiste et cela n’empêche en rien le public de communier avec les musiciens… au contraire.

Jimmie Vaughan et son band rentre en scène après avoir été annoncé par un roadie, toujours même dégaine de vieux bluesrockeurs texans, même banane et toujours cette même strat beige. Un peu longue au démarrage la première partie du concert est en partie composé de reprises de grands standard Blues. Mais c’est vraiment dès l’entrée en scène de Lou Ann Barton que la cohésion au sein du groupe et que la connexion avec le public s’est faite.

Je ne peux pas dire que je suis fan de Lou Ann Barton, j'ai tendance à trouver que les voix blanches du Blues sont un peu trop uniformisées et qu'aucune chanteuses ne sort vraiment du lot. Lou Ann Barton a un brin de voix assez agréable mais c'est surtout le duo qu'elle forme avec Jimmie Vaughan qui vaut le détour.

Cette seconde moitié du concert mets en avant les compos du dernier album en date de Vaughan (le premier depuis 2001) Play Blues, Ballads & Favorites, je retiendrais d'ailleurs deux compos vraiment jouissives "I Miss You So" et "Roll, Roll, Roll".







Le groupe nous offrira trois rappels (lors de l'un d'eux la fille de Jimmie montera sur scène pour nous dire à quel point son père est génial) avec à chaque fois un classique du répertoire de Jimmie en cadeau, Texas Flood, Six Strings Down titre hommage à Stevie Ray Vaughan que Jimmie interprète seul à la guitare et l'instrumental DF/W issu de l'album Family Style en guise de conclusion.




Petite séance de dédicace en fin de concert, Jimmie humblement et aimablement signe ma place et prend une photo avec moi comme il le fait avec bon nombre de personnes présentent.
Le comble du bonheur après nous avoir émerveillé avec sa musique toute la soirée.