dimanche 29 mars 2009

AC/DC Bercy 25/02/2009

Il y a un an c'était inespéré de revoir la formation des frères Young pointer le bout de son nez.
Mais la sortie en octobre 2008 de Black Ice venait confirmer que la machine AC/DC était de nouveau en marche.
Avec une tournée à la clef et deux passages en France au Palais Omnisports de Bercy les 25 et 27 février 2009.






















La journée du 25/02 ne pouvait pas être plus belle. Une météo favorable avec un soleil éclatant, rien de mieux pour passer 5 heures d'attentes dans les meilleurs conditions. Je me pointe dans les parages du POPB dès 13h pour rejoindre un ami qui a réussi par chance à obtenir une place à la dernière minute.
Cinq heures d'attentes debout ça reste tout de même une épreuve et les moins courageux sont assis par terre et révise leur classique acdcéen avec leur I Pod. Pour mettre un peu d'animation un écossais vêtu d'un kilt joue de la cornemuse allant du répertoire traditionnel écossais aux reprises d'AC/DC (It's a long way to the top,Hard as a Rock...).
A 18h le POPB ouvre ses portes et c'est la folie pure, tout le monde tappe un sprint afin d'être le mieux placé possible. Pour ma part je n'ai pas trop à me plaindre, je trouve une place côté droit de la scène contre la passerelle centrale. De là j'ai une vue imprenable sur la scène et n'ai pas besoin de fixer les écrans géant pour voir quelques choses.
Après 1h30 d'attente la première partie pointe le bout de son nez.





















The Answer groupe de Hard Rock irlandais dont les influences paraissent être Led Zeppelin et Black Sabbath. Le chanteur au look très seventies à la chevelure abondante et dont les mimiques scéniques semble être un mix entre Robert Plant,Ian Gillan et Joe Cocker. Côté voix c'est une voix haute dans la pure ligné des chanteurs hurleurs des 70's.
Le groupe à défaut d'être original envoie bien la sauce et est plutôt bien accueillis par le public d'AC/DC qui est réputé pour ne pas ménager les premières parties.






















La première partie terminée c'est repartie pour 30 min d'une interminable attente. Sur scène on accorde les instruments... c'est pour moi l'occasion de voir pour la première fois la fameuse Gibson SG de Angus Young entre les mains d'un roadie.
Autour de la passerelle une équipe de photographe se met en place... et parmi eux je vois un petit bonhomme avec une barbe et des lunettes. Arrivant pas trop loin de moi je porte mes mains en porte - voix et je crie "Salut Tonton Zézé !!!".
Francis Zégut me répond par un sourire et en levant le pouce en l'air.

Les roadies quittent la scène et le public en transe entame une ola et y va de ses "Angus!! Angus!!".
Pour patienter j'essaie de reconnaître la musique qui passe en fond, c'est un titre Blues que j'ai du mal à reconnaître.
C'est au moment où je constate qu'il s'agit de Buddy Guy que la musique se coupe ainsi que les lumières.
La salle rentre en transe et pousse des hurlements pas possible lorsque le cartoon fait son apparition sur l'écran géant.
Un cartoon à l'esprit bien acdcéen avec tout les sous entendu sexuel possible inimaginable avec un Angus Young au commande du Rock n' Roll Train.
A la fin de la vidéo on a l'impression que la locomotive va sortir de l'écran (ce qu'elle fait en quelques sortes), le grand écran se sépare en deux laissant apparaître une locomotive sous un déluge pyrotechnique dont la chaleur se ressent jusqu'aux personnes (dont je fais partis) se trouvant devant la scène.




Le groupe fait son entrée sur scène et résonnent alors les premiers accords de Rock n' Roll Train.
Premier constat: le son est fort, très fort un peu brouillon même mais ça s'arrangera dès le second titre.
Second Constat:malgré une moyenne d'âge de 53 à 61 ans le groupe a une énergie qui ferait pâlir pas mal de jeunes groupes.

Angus Young visiblement en forme enchaîne les duckwalks, aborde la passerelle et joue encore incroyablement bien pour un gratteux que l'on disait devenu mou du genou. Je trouve même qu'il a gagné en endurance depuis le Stiff Upper Lip Tour il y a 8 ans. Quand aux trois autres,Malcolm Young, Phil Rudd et Cliff Williams ils demeurent imperturbable, laissant à Brian Johnson et à Angus le soin d'assurer le spectacle visuellement parlant.



Les titres s'enchaînent à une vitesse folle, Hell ain't a Bad Place to Be, Back in Black et son riff qui frappe comme un coup de poing,Dirty Deeds Done Dirt Cheap, Shot Down in Flames un classique de l'ère Bon Scott qui a fait son retour dans la setlist depuis le début de cette tournée européenne.
Au bout des trois premiers titres on commence à évacuer des personnes (des jeunes filles principalement) qui avaient présumé de leur force et sous estimé la chaleur dégagée par des centaines de personnes dans la fosse.



Tandis que dans la fosse on se démène comme on peut pour résister sur scène nos compères pètent la forme. Brian Johnson n'a jamais aussi bien chanter et a une aisance dans son chant qu'il n'avait pas ou plutôt perdu lors des tournées Ballbreaker et Stiff Upper Lip.Pour preuve sa voix sur le classique inusable Thunderstruck.
Autres choses qui m'a bluffé et forcé le respect chez Brian... c'est la proximité avec le public, cette jovialité,tentant de serrer le plus de paluches possible avec toujours le même sourire aux lèvres. Et je reconnais seulement aujourd'hui qu'il était le remplaçant idéal de Bon Scott.Ce qu'il n'a pas en charisme et en regard magnétique il le compense par sa grande jovialité et avec de l'énergie à revendre. Du haut de ses 61 ans on ne peut imaginer qu'un tel showman (il faut le voir sauté sur la grosse cloche sur Hells Bells) puisse tirer sa révérence après près de 30 ans de bons et loyaux service au sein d'un des plus grand groupe de l'histoire du Rock.


Le concert poursuit sur sa lancée, les titres du dernier album à savoir Big Jack, Black Ice, War Machine sont très bien accueillis et scandé par le public. Seul Anything Goes aux accents popisant semble avoir laisser le public plutôt perplexe.

On ne peut pas éviter l'éternel strip tease d'Angus qui se fait sur The Jack. Un strip tease plutôt vite expédié où Mr Young baisse son bermuda pour laisser admirer son caleçon AC/DC.


La dernière partie du concert laisse place aux grands classiques You Shook Me All Night Long, Whole Lotta Rosie avec la grosse poupée gonflable qui chevauche pour l'occasion la locomotive, T.N.T dont les "OI!! OI!! OI!!" sont repris par l'ensemble de Bercy.



Puis viens l'heure de la grand messe Rock n' Roll avec Let There Be Rock et les solos tonitruant d'Angus Young.
Un Angus qui parcourt la passerelle jusqu'à une plate forme qui l'élève en hauteur et sur laquelle il se roule littéralement par terre. Il retourne enfin sur scène au dessus de Phil Rudd pour un dernier solo qui enflamme Bercy.

Il faut attendre quelques minutes avant de voir jaillir de la fumée de dessous la scène. De cet halo de fumée sort un Angus doté de cornes sur le front qui gratte les premiers accords de Highway to Hell rendant le public totalement hystérique.


Les premières notes de For Those About To Rock (we salute you) sonnent alors la fin des festivités, les cannons plus vrais que nature retentissent et Brian lance un "We salute you Paris !!!" qui je suis sûr à du en faire pleurer plus d'un.


Les lumières se rallume et le temps de trouver la sortie chacun s'échange ses impressions avec le même constat. Celui d'avoir assisté au concert d'une des plus grandes machine que le Rock ait connu. Aucun regret ni reproche si ce n'est de ne pas pouvoir assisté au deuxième concert le 27 février. D'ores et déjà le rendez vous est pris pour le 14 avril à Londres et le 12 juin au Stade de France.

Setlist:
"Rock 'n' Roll Train"
"Hell Ain't a Bad Place To Be"
"Back In Black" "Big Jack"
"Dirty Deeds Done Dirt Cheap"
"Shot down in Flames"
"Thunderstruck"
"Black Ice"
"The Jack"
"Hells Bells"
"Shoot To Thrill"
"War Machine"
"Anything Goes"
"You Shook Me All Night Long"
"T.N.T."
"Whole Lotta Rosie"
"Let There Be Rock"

Rappel:
"Highway To Hell"
"For Those About To Rock (We Salute You)"


AC/DC - BACK IN BLACK - BERCY 25/02 By Xav'