mercredi 17 novembre 2010

Ryan Bingham & The Dead Horses, Paris (La Boule Noire) 13/11/2010



Avant de me lancer dans la chronique de ce concert, une petite présentation de l'artiste est de rigueur.

Ryan Bingham est né le 31 mars 1981 à Hobbs dans le Nouveau Mexique et a grandit dans la campagne de l'Ouest du Texas. Malgré son jeune âge, il a connu une existence assez mouvementé (il a été SDF pendant une période et a longtemps traîné sur le circuit des rodéos).

Bingham fait parti de ce que l'on appelle l'Americana : une forme de Rock qui puise ses racines dans la Country et dans le Folk. Apparu à la fin des 90's en réponse à la dérive FM des années 80, le mouvement compte en son sein quelques artistes de renom tel que Ryan Adams, Steve Earle...

Avec seulement 3 albums au compteur, Mescalito (2007), Roadhouse Sun (2009), Junky Star (2010), Ryan Bingham fait déjà figure de vétéran au pays de l'Oncle Sam, où son statut de star voir de légende de la country est incontestable. Un statut qui va grandissant, notamment via le succès cinématographique que fut le film Crazy Heart (il y fait une brève apparition, donnant la réplique à l'oscarisé Jeff Bridges) pour lequel il enregistre le titre "The Weary Kind", un morceau co-écrit avec T Bone Burnett qui lui vaudra d'être récompensé d'un Golden Globe.



Ce n'est pas la première venue à Paris pour Ryan Bingham, il avait notamment joué au Connely's Bar dans le 5ème arrondissements en 2007 (et en 2004, il faisait le cow-boy pour le spectacle Wild West Show de Disneyland Paris) mais c'est la première fois qu'il se produit réellement dans une salle de concert parisienne.

Si il est vrai que sa notoriété dépasse guère le cadre américain (la plupart des fans et touristes ricains ayant fait le déplacement), il est amusant et rassurant même - de voir que des fans français du genre sont présent dans la salle.

Une salle pas tout à fait remplie au moment de la première partie assurée par Liam Gerner mais quasi comble dès l'entrée en scène de Ryan Bingham et ses Dead Horses.
Petite présentation des Dead Horses justement... le groupe se compose de Corby Schaub (guitare/mandoline), Matt Smith (batterie) et de Elijah Ford (basse).

Que dire du concert en lui même ? Si ce n'est qu'il a manifestement comblé les attentes du public. Exploitant sur scène avec hargne le répertoire de ses trois efforts studio. Alternant les passages calmes acoustique et morceaux de bravoures slide avec le groupe. Sunshine, Hallelujah, Strange Feeling in The Air, Bread & Water, Southside of Heaven et même le trip mariachi - Boracho Station, tout autant de titres qui prennent une nouvelle dimension en live, à l'opposé de l'aspect intimiste des versions studio.

Outre la qualité évidente de l'interprétation du groupe ce qui frappe c'est cette voix rocailleuse (surement à mettre au crédit d'une bonne consommation de clopes et de Jack Daniels) ajoutant à la profondeur de l'interprétation.

Le concert terminé, il est possible d'aller voir le bonhomme (chose quasi impensable aux states vu sa notoriété) et de lui faire signer des autographes (chose que je fais) et de prendre une photo avec lui.

Au final, ce concert a tenu toute ses promesses. Reste à savoir si cette unique date parisienne verra par la suite - en France et en Europe, la naissance d'un engouement beaucoup plus intense pour un artiste qui manifestement n'a pas fini de faire parler de lui.











lundi 27 septembre 2010

La rentrée 2010 !!!

En cette période de rentrée, je mets mes activités sur ce blog entre parenthèse. En parallèle j'ai ouvert un blog entièrement consacré à Rory Gallagher: Cradle Rock. Je vais me consacrer davantage à ce dernier, histoire de le voir s'étoffer un peu plus.

Mais je reviendrai d'ici quelques temps pour enrichir les pages de ce blog via des reviews des concerts à venir que j'irai voir.

En tout cas merci à ceux qui me lisent régulièrement et qui poste des commentaires.

jeudi 26 août 2010

Stevie Ray Vaughan

A l'heure où l'on s'apprête à commémorer les 20 ans de sa disparition, voici un bref retour sur une partie de la discographie de ce grand musicien trop tôt disparu.


Sorti en 1983, ce tout premier album de Stevie Ray Vaughan amorce ce que beaucoup considère comme l'autre revival du Blues avec le British Blues Boom des 60's.
Sûrement l'album le plus Blues de sa discographie et plus proche du Blues Texan avec des boogies et shuffle très caractéristique de ce style (Pride & Joy, I'm Cryin'...). Il s'en démarque toutefois par une influence Hendrixienne, moins présente que sur les albums qui suivront (mais présente tout de même) notamment par le biais de l'instrumental Testify. Titre que jouait Jimi Hendrix lorsqu'il évoluait au sein des Isley Brothers. Et l'instrumental Lenny (dédier à sa femme Lenora) rentre dans la tradition des balades hendrixienne.
Avec Texas Flood, Stevie Ray Vaughan s'inscrit dans un héritage sans pour autant transcender le genre.

Second album sorti en 1984, "Couldn't Stand The Weather" où l'influence hendrixienne est écrasante !!!
Que ce soit les reprises "Voodoo Child (Slight Return)" ou même certaines compos personnelles "Couldn't Stand The Weather", "Scuttle Buttin'"... SRV réintroduit l'héritage hendrixien dans le Blues avec plus ou moins de succès.
On retient bien trop souvent la vélocité guitaristique de Vaughan mais il s'avait faire preuve d'une grande finesse et retenue comme l'atteste sa reprise de "Tin Pan Alley" tout en subtilité.
Avec ce deuxième opus c'est plus qu'un second effort qu'il livre. Il s'agit clairement de la restauration de l'héritage hendrixien dans le Blues.


Avec ce troisième albums sorti en 1985 Double Trouble passe du trio au quatuor avec l'arrivée de l'organiste Reese Wynans.
Musicalement on est un peu dans le prolongement de "Couldn't Stand The Weather", Hendrix reste quand même l'influence qui prédomine aussi bien dans l'instrumental "Say What ?" sorte de "Still Raining, Still Dreaming" à la sauce vaughnienne. Ou dans la reprise quasi identique du "Come On (Part I)" d'Hendrix rebaptisé ici "Come On (Part III)".
SRV n'oublie pas le Blues bien sûr... avec notamment une compo dans l'esprit d'Albert King "Ain't Gone And Give Up On Love".


Unique Live sorti du vivant de SRV paru en 1986 - Live Alive est une véritable déception. Bourrée d'overdubs il ne rend absolument pas justice au talent de SRV. Il faut dire qu'à ce stade de sa carrière son addiction drogue/alcool est telle qu'il est sur le point d'y laisser la vie.


Il faut attendre 1989 pour revoir un album de SRV. C'est débarrassé de ses addictions qu'il ressuscite sur In Step. Pour beaucoup il s'agit de l'album de la maturité. Il est vrai qu'il regorge de composition vraiment exceptionnelle "Riviera Paradise", "Tightrope" notamment révèle un véritable sursaut créatif et guitaristique. Malheureusement l'album (comme la plupart des autres productions de Stevie Ray Vaughan) a un son 80's particulièrement daté qui ne rend pas service à certaine compo.
Il s'agit de son ultime album studio en solo.


Sorti en septembre 1990, Family Style a bénéficié d'un véritable succès populaire suite au décès de Stevie Ray Vaughan le 27 août 1990.
Il réuni les deux frangins Vaughan autour de quelques compos qui témoigne sur certaines de la bonne entente des deux frères mais qui cède vite la place à un goût d'inachevé.


Sorti un an après le décès de SRV, cette compilation posthume a pour ambition de sortir du matériel inédit (comme "Life By The Drop" unique témoignage acoustique du guitariste) et de montrer ses différentes influences comme Lonnie Mack "Wham", Kenny Burrel "Chitlins Con Carne" ou encore la relecture tout à fait personnelle de "Little Wing" de Jimi Hendrix en un instrumental de 6min50.
Une véritable réussite et un bel hommage.

Stevie Ray Vaughan en vidéo:







mercredi 28 juillet 2010

Jimi Hendrix: le rêve inachevé (Régis Canselier)


"La guitare enflammée de Monterey éclipse toujours le musicien qui l'a embrasée..." Si cette phrase semble sonner comme une évidence, elle ne se fait malheureusement pas l'écho de la vision qu'a laissé le génie de la six cordes au près de l'immense majorité du public qui n'a gardé que comme seule image, le showman qui casse ses guitares, joue derrière la tête ou avec les dents.

Pour la première fois un ouvrage vient tordre le coup aux idées reçu que la majorité des gens se font sur le guitariste grâce à une analyse pertinente et documentée se concentrant sur l'aspect musical avant toute chose. En décortiquant albums, prestations live et faisant la lumière sur la véritable jungle que constitue la discographie post mortem du Voodoo Chile, Régis Canselier (administrateur du Hendrix forum) peut être considéré avec Yazid Manou comme l'autre grand spécialiste de Jimi Hendrix en France.

Si de prime abord l'ouvrage ne semble pas s'adresser aux néophytes, il reste abordable aux amateurs ayant une culture hendrixienne limitée qui souhaitent en apprendre davantage sur le célèbre gaucher.
Ici il n'est pas question d'anecdotes dégradantes pour faire sensation (cf. affaire de la sextape), si anecdotes il y a, elles servent au mieux les analyses soutenues par l'auteur.

On en vient vite à ressortir les albums dont il est question dans chaque chapitre pour faire le lien entre l'analyse de l'auteur et ce que l'on écoute. Aussi plusieurs lectures semblent nécessaire quant à la compréhension globale du livre ou du moins de certains de ses passages qui peuvent paraître un peu flou de prime abord mais qui s'éclaircissent vite dès que l'on a la chance de pouvoir s'appuyer sur les extraits audio.

Plus qu'un livre, Régis Canselier nous livre un véritable "guide" pour pouvoir voyager dans les entrailles de l'œuvre du guitariste le plus fascinant du siècle dernier.

lundi 5 juillet 2010

Aerosmith Paris Bercy 29 juin 2010


Il y a quelques jours encore je me demandais si je devais écrire cette chronique après cette déception (il faut clairement le dire) qu'a été ce premier (et sûrement mon dernier) concert d'Aerosmith.
Les causes de cette déception sont nombreuses mais revenons d'abord au début.

Arrivé dans les parages du popb vers 14h (chose que je ne referais pas de si tôt), en plein cagnard avec un thermomètre qui devait avoisiner les 35°C. La premier signe du malaise est survenu en voyant l'âge moyen du public en fosse (15/20 ans) et en grande partie féminin.
Premier constat, on ne compte aucun vieux hardos parmi la file d'attente, juste des jeunes ados dont certains avouent à voix hautes avoir connu le groupe via l'attraction Rock n' Roller Coaster de Walt Disney Studio.

C'est avec une impression d'aller assister à un bal lycéen de fin d'année que la mort dans l'âme j'entre dans le popb. Je me place au bout de l'avancée, entre les deux immense baffle (là où le son est sensé être meilleur) et attend l'arrivée de la première partie.

Que dire de The Cribs si ce n'est qu'il s'agit probablement de la pire première partie qu'il m'ait été donné de voir. Du Rock britannique vu et revu, cumulant clichés pompeux avec toujours les mêmes grilles d'accord tournant sans cesse sans aucune originalité. Plus que l'attitude ou les morceaux joués c'est surtout le son strident tout au long de leur set qui fut insupportable. Les types essayant par moment de jouer avec le larsen sans y arriver (n'est pas Hendrix ou Jeff Beck qui veut).
Moi qui suit en général clément et poli avec les premières parties, je me joint aux légions de sifflets alentours.



Un long rideau estampillé Aerosmith est descendu avec Everybody Must Get Stoned de Bob Dylan en fond sonore, puis les premières notes de Love in an Elevator se font entendre. Le rideau laisse place au groupe et à Steven Tyler en particulier qui s'aventure le premier en direction du public. Si ses goûts vestimentaires sont criard (chapeau de paille et veste à paillette) mon attention est tout de suite attiré par cette bouillie sonore qui sort des baffles. Dès le deuxième titres impossible de reconnaitre Back in the Saddle jusqu'à ce que Tyler ne commence à chanter. Et ce sera comme ça sur tout les titres Rocks du concert.

Bon c'est vrai ils ont une pêche d'enfer, particulièrement Tyler mais je trouve que par moment il en fait trop. Des poses faces aux ventilos à n'en plus finir. Le ridicule est atteint selon moi lorsque ce dernier passe des minutes entières la tronche face aux caméras. Tout cela donnant l'impression d'avoir allumé sa télé et de mater MTV.



Impression renforcé par le choix des balades guimauves (Jaded, I don't want to miss a thing... pour citer les plus insupportables) jalonnant ce concert rehaussés par des clips MTV sur grand écran.



Si je dois garder un moment à peu près jouissif dans ce concert, je garderais la version du titre de Peter Green, Stop Messin' Around par Joe Perry. Malheureusement tout comme avec Baby Please Don't Go un peu plus tard, le public n'est pas des plus réceptif. Il faut dire que vu l'âge et vu l'intérêt que porte le public aux titres les plus mainstream estampillé MTV du répertoire des gars de Boston. Il ne faut pas s'attendre à les étendre hurler de joie lorsque Perry leur demande: "Do you want some Blues ?"

Je n'ai pas grand chose à ajouter suite à cette grosse déception, même le rappel Dream On, Walk This Way, Toys in the Attic ne m'a pas émoustillé. Le son, en particulier le mix des guitares de Perry et Whitford étant une véritable bouillie sonore.

C'est les deux pieds devant que je quitte ce popb, une salle qui m'a tant fait vibrer par le passé (AC/DC, Eric Clapton, Paul Mc Cartney...) et qui l'instant d'une soirée a perdu de sa magie... jusqu'au prochain véritable concert.

Setlist:

01. Love In An Elevator
02. Back In The Saddle
03. Falling In Love (Is Hard On The Knees)
04. Eat The Rich
05. Pink
06. Livin' On The Edge
07. What It Takes
08. Jaded
09. Mama Kin
10. Cryin'
--Drum Solo--
11. Rag Doll
12. Stop Messin' Around
13. I Don't Want To Miss A Thing
14. Sweet Emotion
15. Baby Please Don't Go
16. Draw The Line
Encore:
17. Dream On
18. Walk This Way
19. Toys In The Attic



lundi 21 juin 2010

AC/DC Stade de France 18 juin 2010


Après la relative déception du concert du Stade de France du 12 juin 2009 (dont je n’avais d’ailleurs fait aucune chronique), j’ai vécu ce second passage comme une revanche du concert de l’an dernier. C’est avec une facilité déconcertante que je m’étais procuré deux places en pelouse or en décembre dernier et il faut dire que je n’appréhendais plus ce concert après les avoir déjà vu à 4 reprises sur cette tournée.

Mais le naturel revenant inévitablement au galop, les premiers signes d'excitation sont apparus lorsque je suis arrivé aux abords du stade. D’emblé je tombe sur des têtes qui me sont familières, Jul’ avec qui j’avais fait connaissance dans la fosse en furie de Hampden Park de Glasgow l’année dernière. Et fais la connaissance de Ti Tan et Ballbreaker73 tous les trois étant membres du forum H2ACDC. Les salutations faites chacun repart de son côté, pour ma part je file porte S à l’Ouest du Stade. Une petite foule s’y est amassée. C’est là que je tombe par hasard sur Benjamin, un fan avec qui j’avais auparavant fait connaissance lors de la mise en vente des places pour Bercy à ma FNAC habituelle et avec qui j’avais attendu l’année dernière au concert du 12 juin porte Z. Lui aussi me fait part de sa déception du concert de l’année dernière et attend le concert de ce soir comme une revanche.

Nous attendons la majeur partie de l’après –midi ensemble jusqu’à l’ouverture des portes qui a lieu vers 17h. Nous entrons à l’intérieur du stade et allons nous placer le long de l’avancée assez en retrait pour pouvoir profiter pleinement du concert sans crainte de se faire bousculer. Peu après 18h ma sœur nous rejoint et vers 18h30 la première partie se met en place. Killing Machine groupe de Metal fait son entrée. Je n’ai pas grand-chose à dire sur leur set, n’aimant pas la Metal mais la voix du chanteur m’aura plutôt fait marrer, donnant l’impression par moment que le type s’est coincé les géniteuses.




L’entrée une demi-heure plus tard de Slash est d’un tout autre niveau. Le set qu’il présentera avec son groupe est de haute volée, malgré un petit flottement en plein milieu du set. Mais entendre des titres de Guns n’ Roses par un de ses anciens membres fait son petit effet sur le public qui reprend en cœur les refrains de « Nightrain », « Sweet Child O’mine » et « Paradise City ».




A 21h tapante l’inévitable cartoon fait son apparition sur les écrans, mais ce n’est pas en direction de l’écran que mes yeux sont rivés mais vers le bout de l’avancée. Un déluge pyrotechnique illumine l’avancée et Angus Young sort du bout de la plateforme saluant le public de la pelouse et grattant les premiers accords de Rock N’ Roll Train. Le petit bonhomme rejoint ses comparses en n’oubliant pas au passage d’effectuer quelques petits duckwalk pour se mettre en jambe. D’emblé plusieurs choses me viennent alors à l’esprit : le son me semble plus fort que d’habitude, au bout de près de deux ans de tournée ils redoublent d’énergie et enfin l’impression que ce concert va rentrer dans les annales.


Au cours des derniers mois j’ai longtemps émis des jugements durs à l’encontre du groupe pour leur immobilisme concernant la setlist inchangé d’une date à une autre. Un jugement que je trouve sain et normal après tout, mais qui une fois dans l’ambiance du concert n’a plus sa place. Je me suis repris les éternels Hell Ain’t A Bad Place To Be, Back In Black, Thunderstruck, Shot Down In Flammes… dans la tronche avec toujours le même plaisir. Et même certains titres du dernier album qui étaient poussif et ne décollaient pas m’ont semblé retrouver une seconde jeunesse.


S’ils ne font pas preuve d’originalité dans la setlist il faut néanmoins souligner certains faits inédits dans la présentation du show. Notamment ce long échange entre Brian et Angus le long de l’avancée lors de la présentation de The Jack, où ils semblent tout deux jouer comme des gamins. Un The Jack magistralement interprété où Brian tentera sans succès de faire chanter un public distrait par les vidéos de jeunes demoiselles montrant leurs soutifs.


J’attendais High Voltage avec impatience depuis son insertion dans la setlist et je n’ai pas été déçu. Cette intro où les guitares rugissent à l’unisson a dévalé sur moi comme un rouleau compresseur. La suite du concert bien que conventionnel ne fait que monter encore et toujours en intensité. Sur Whole Lotta Rosie, c’est une grosse Rosie usée par ces deux ans de tournées qui est gonflée (ce qui ne manquera pas de faire rire les gars de la sécurité), sur scène le temps n’a pas l’air d’avoir d’emprise sur nos boys.


D’ailleurs à ce propos s’il y en a un qui m’a bluffé c’est Angus, lui qui partageait plus ou moins le show avec Brian, ce soir là il a littéralement repris les rênes en main. Et sur Let There Be Rock, morceau qui lui est tout dédié il a fait preuve d’une grande habilité guitaristique pendant un quart d’heure de temps.




C’est sans surprise que Highway To Hell classique inusable est repris par des milliers de cornes clignotantes. For Those About To Rock quant à lui met un terme définitif à la soirée avec ses 21 coups de canons et par Brian Johnson lançant un « We salute you la belle France » en guise d’adieu ? au revoir ? Des petits effets pyrotechniques finissant par un son pétaradant comme une dernière salve d’honneur retentissent dans l’enceinte du Stade.





Ainsi se termine mon dernier concert d’AC/DC sur ce Black Ice Tour, place maintenant aux questions et au doute. Reviendront –ils ? Après cette débauche d’énergie on ne peut que le croire. Mais si tel n’était pas le cas, je peux d’ores et déjà témoigner de mon respect envers ces cinq mecs et les remercier pour ce qu’ils m’ont apporté et apportent comme joie à des millions de personnes toutes générations confondu de par le monde.


Merci...


Setlist:


Rock'n Roll Train
Hell Ain't a Bad Place to Be
Back in Black
Big Jack
Dirty Deeds Done Dirt Cheap
Shot Down in Flames
Thunderstruck
Black Ice
The Jack
Hells Bells
Shoot to Thrill
War Machine
High Voltage
You Shook Me All Night Long
T.N.T.
Whole Lotta Rosie
Let There Be Rock


Highway to Hell
For Those About to Rock (We Salute You)



Merci à jcdc1967 du forum H2ACDC et à Benjamin pour les photos.
http://www.cig.canon-europe.com/p?p=E7F7RDGnrNP

jeudi 3 juin 2010

Jimmie Vaughan & The Tilt-A-Whirl Band feat. Lou Ann Barton, New Morning, 2 juin 2010


Difficile de redescendre sur terre après la claque du concert de Clapton/Winwood à Bercy, mais c’est avec la curiosité de celui qui va découvrir un artiste sur scène pour la première fois que je me suis rendu au concert de Jimmie Vaughan et de son Tilt-A-Whirl Band et de la chanteuse Lou Ann Barton (ex- Triple Threat Revue & Roomful of Blues) au New Morning.

Ce doit être mon 4ème ou 5ème concert dans cette salle après avoir vu entre autre Lucky Peterson, Bernard Allison ou encore Joe Louis Walker. J’ai rarement été déçu des concerts Blues que j’ai vu au New Morning, l’ambiance intimiste y régnant convenant parfaitement à cette musique. Seul bémol rencontré à chaque fois, des premières parties trop longues et des concerts se terminant trop tard. Ce concert dérogera à la règle puisque aucune première partie n’est prévue.

La salle n’est pas pleine comparé à ce qu’il m’a été donné de voir par le passé, ce qui explique à mon avis en partie pourquoi l’artiste se fait si rare dans la capitale depuis plusieurs années. Mais peu importe et tant mieux même cela renforce l’aspect intimiste et cela n’empêche en rien le public de communier avec les musiciens… au contraire.

Jimmie Vaughan et son band rentre en scène après avoir été annoncé par un roadie, toujours même dégaine de vieux bluesrockeurs texans, même banane et toujours cette même strat beige. Un peu longue au démarrage la première partie du concert est en partie composé de reprises de grands standard Blues. Mais c’est vraiment dès l’entrée en scène de Lou Ann Barton que la cohésion au sein du groupe et que la connexion avec le public s’est faite.

Je ne peux pas dire que je suis fan de Lou Ann Barton, j'ai tendance à trouver que les voix blanches du Blues sont un peu trop uniformisées et qu'aucune chanteuses ne sort vraiment du lot. Lou Ann Barton a un brin de voix assez agréable mais c'est surtout le duo qu'elle forme avec Jimmie Vaughan qui vaut le détour.

Cette seconde moitié du concert mets en avant les compos du dernier album en date de Vaughan (le premier depuis 2001) Play Blues, Ballads & Favorites, je retiendrais d'ailleurs deux compos vraiment jouissives "I Miss You So" et "Roll, Roll, Roll".







Le groupe nous offrira trois rappels (lors de l'un d'eux la fille de Jimmie montera sur scène pour nous dire à quel point son père est génial) avec à chaque fois un classique du répertoire de Jimmie en cadeau, Texas Flood, Six Strings Down titre hommage à Stevie Ray Vaughan que Jimmie interprète seul à la guitare et l'instrumental DF/W issu de l'album Family Style en guise de conclusion.




Petite séance de dédicace en fin de concert, Jimmie humblement et aimablement signe ma place et prend une photo avec moi comme il le fait avec bon nombre de personnes présentent.
Le comble du bonheur après nous avoir émerveillé avec sa musique toute la soirée.




mercredi 26 mai 2010

Eric Clapton & Steve Winwood Paris Bercy 25 mai 2010


Il aura quand même fallu 4 ans pour revoir Clapton dans notre bonne vieille capitale. De ce concert de 2006 je gardais un souvenir mitigé avec d'une part la satisfaction d'avoir enfin vu Eric "God" Clapton et d'entendre la plupart des pépites composant son répertoire mais avec le sentiment qu'il n'avait pas donné le meilleur de ses capacités. Se reposant bien trop souvent à mon goût sur la paire de guitaristes "Doyle Bramhall II" & "Derek Trucks".

C'est conjointement avec Steve Winwood (Spencer Davis Group, Traffic et bien sûr Blind Faith) que Clapton a décidé de se lancer dans une tournée européenne avec pour unique passage en France ce concert au Palais Omnisport de Paris Bercy.

Arrivé dans les parages du popb avec ma soeur vers 14h, nous ne tardons pas à faire la connaissance d'Olivier (kjp pour les intimes) et d'une partie du staff de Claptonweb.com.
18H30 passée, ouverture des portes, petit sprint dans la fosse pour finalement se retrouver front row au milieu légèrement excentré vers la gauche.


20h et des poussières, les deux compères ont du retard mais finissent par faire leur entrée. Et c'est sur Had to Cry Today que tout commence. Morceau phare de l'album éponyme Blind Faith les deux hommes s'escriment tout deux sur leurs guitares. Si ce que fait Winwood en tant que guitariste est intéressant ce n'est rien en comparaison du solo quasi orgasmique que nous envoie Slowhand... frissons garantis.

Low Down et After Midnight sont du même acabit, ce dernier grand classique interprété à une vitesse phénoménale voit s'entremêler les chorus d'un Clapton très inspiré. Sur Presence of the Lord les deux hommes tutoient le sublime.



Une chose qui est appréciable outre la qualité de la performance des deux hommes, c'est la setlist. Elle brasse suffisamment large pour contenter tout le monde, mêlant titres communs des deux hommes, classiques solos ou petit plaisir personnel comme ce Shape I'm In titre de The Band. Autre chose qui fait plaisir à voir et à entendre, ce sont les titres de Blind Faith, un album qui avait tant été décrié au moment de sa sortie. Ce n'est que justice de voir certains titres dépoussiérés et prendre pleinement dimension en live, à l'instar de l'excellent Well Alright.

Quelques mots sur le groupe tout de même !!!
On retrouve Willie Weeks à la basse, Steve Gadd à la batterie, Chris Stainton au clavier (les interventions de ce dernier ne m'ont pas toujours convaincu et le son de clavier parfois trop synthétique à mon goût était à la limite de ce que je pouvais tolérer), l'ajout des choristes Michelle John et Sharon White n'était pas indispensable (surtout avec un vocaliste tel que Steve Winwood) mais cela ne dénaturait en rien les titres. Leurs interventions étant assez discrète la plupart du temps.


Le concert est entrée dans une toute autre dimension selon moi à partir de Georgia On My Mind. Une version différente de celle du live au Madison Square Garden de New York, puisque Winwood à l'orgue est accompagné cette fois par Clapton qui joue assis. Très concentré sur son jeu il ne se lève qu'au moment de son chorus, pas le meilleur de la soirée mais qui passe tout de même bien.
L'épreuve du set acoustique est devenu un passage obligé de tout concert de Slowhand depuis une bonne quinzaine d'année. Pour ma part ce n'est pas ce qui m'a le plus emballé, Clapton évoluant plutôt en pilote automatique lorsqu'il s'agit de titres Blues comme Drifting, How Long et encore bien plus lorsqu'il s'agit d'un classique comme Layla mais je suis toujours autant impressionné de voir le suffrage qu'emporte ce titre au près du public. Bercy est définitivement sous l'emprise des deux hommes à partir de ce moment, et ce jusqu'à la fin de la soirée.
Par contre le clou de ce set acoustique reste Can't Find My Way Home où comme pour Presence of the Lord, les deux hommes tutoient de nouveau le sublime.


Retour à l'électrique avec un grand classique Gimme Some Lovin' du Spencer Davis Group qui maintien l'attention et la pression dans le public et démontre encore une fois tous les talents de vocaliste de Steve Winwood.
Mais si il fallait que je garde un moment fort de ce concert c'est sans conteste cette version belle à pleurer de Voodoo Chile où Clapton et Winwood redonne vie pour 13 minutes au titre de Jimi Hendrix
. Le fait que les deux hommes aient été des intimes du légendaire guitariste et que l'un d'eux ait participé à l'enregistrement de ce même titre plus de quarante ans plus tôt sur l'album Electric Ladyland renforce cet hommage et justifie à lui seul son interprétation lors de ce concert.
L'enchaînement avec Cocaine parait assez anecdotique à côté, pourtant la joie de jouer sur scène se transmet au public qui reprend le refrain comme un seul homme. Seul petit point noir, le solo de clavier de Chris Stainton que j'ai trouvé assez long et ennuyeux.

Dear Mr Fantasy titre de Traffic en guise de rappel et de fin, sympathique notamment le petit côté boléro que prend le morceau sur la fin, mais j'aurais vu un titre plus galvanisant pour terminer cette soirée. Un dernier salut au public, les lumières peinent à se rallumer, beaucoup croient à un nouveau rappel mais finalement les lumières se rallument.

Ce que je retiendrais de cette soirée c'est avant tout la complicité entre Clapton & Winwood qui pousse le premier à donné le meilleur de lui même. La jovialité de Slowhand avec le public français et bien sûr l'interprétation de chaque titres même si l'on peut débattre de certains choix.
Si cette tournée est une des meilleures depuis longtemps en tout cas c'est le meilleur concert d'Eric Clapton qu'il m'ait été donné de voir.


Setlist:


1. Had to Cry Today
2. Low Down
3. After Midnight
4. Presence Of The Lord
5. The Shape I'm In
6. Glad
7. Well Alright
8. It's Too Bad
9. While You See A Chance
10. Key To The Highway
11. Midland Maniac
12. Slide Song
13. Georgia On My Mind
14. Driftin'
15. How Long
16. Layla
17. Can't Find My Way Home
18. Gimme Some Lovin'
19. Voodoo Chile
20. Cocaine

Rappel:

21. Dear Mr. Fantasy