A l'heure où l'on s'apprête à commémorer les 20 ans de sa disparition, voici un bref retour sur une partie de la discographie de ce grand musicien trop tôt disparu.
Sorti en 1983, ce tout premier album de Stevie Ray Vaughan amorce ce que beaucoup considère comme l'autre revival du Blues avec le British Blues Boom des 60's.
Sûrement l'album le plus Blues de sa discographie et plus proche du Blues Texan avec des boogies et shuffle très caractéristique de ce style (Pride & Joy, I'm Cryin'...). Il s'en démarque toutefois par une influence Hendrixienne, moins présente que sur les albums qui suivront (mais présente tout de même) notamment par le biais de l'instrumental Testify. Titre que jouait Jimi Hendrix lorsqu'il évoluait au sein des Isley Brothers. Et l'instrumental Lenny (dédier à sa femme Lenora) rentre dans la tradition des balades hendrixienne.
Avec Texas Flood, Stevie Ray Vaughan s'inscrit dans un héritage sans pour autant transcender le genre.
Second album sorti en 1984, "Couldn't Stand The Weather" où l'influence hendrixienne est écrasante !!!
Que ce soit les reprises "Voodoo Child (Slight Return)" ou même certaines compos personnelles "Couldn't Stand The Weather", "Scuttle Buttin'"... SRV réintroduit l'héritage hendrixien dans le Blues avec plus ou moins de succès.
On retient bien trop souvent la vélocité guitaristique de Vaughan mais il s'avait faire preuve d'une grande finesse et retenue comme l'atteste sa reprise de "Tin Pan Alley" tout en subtilité.
Avec ce deuxième opus c'est plus qu'un second effort qu'il livre. Il s'agit clairement de la restauration de l'héritage hendrixien dans le Blues.
Avec ce troisième albums sorti en 1985 Double Trouble passe du trio au quatuor avec l'arrivée de l'organiste Reese Wynans.
Musicalement on est un peu dans le prolongement de "Couldn't Stand The Weather", Hendrix reste quand même l'influence qui prédomine aussi bien dans l'instrumental "Say What ?" sorte de "Still Raining, Still Dreaming" à la sauce vaughnienne. Ou dans la reprise quasi identique du "Come On (Part I)" d'Hendrix rebaptisé ici "Come On (Part III)".
SRV n'oublie pas le Blues bien sûr... avec notamment une compo dans l'esprit d'Albert King "Ain't Gone And Give Up On Love".
Unique Live sorti du vivant de SRV paru en 1986 - Live Alive est une véritable déception. Bourrée d'overdubs il ne rend absolument pas justice au talent de SRV. Il faut dire qu'à ce stade de sa carrière son addiction drogue/alcool est telle qu'il est sur le point d'y laisser la vie.
Il faut attendre 1989 pour revoir un album de SRV. C'est débarrassé de ses addictions qu'il ressuscite sur In Step. Pour beaucoup il s'agit de l'album de la maturité. Il est vrai qu'il regorge de composition vraiment exceptionnelle "Riviera Paradise", "Tightrope" notamment révèle un véritable sursaut créatif et guitaristique. Malheureusement l'album (comme la plupart des autres productions de Stevie Ray Vaughan) a un son 80's particulièrement daté qui ne rend pas service à certaine compo.
Il s'agit de son ultime album studio en solo.
Sorti en septembre 1990, Family Style a bénéficié d'un véritable succès populaire suite au décès de Stevie Ray Vaughan le 27 août 1990.
Il réuni les deux frangins Vaughan autour de quelques compos qui témoigne sur certaines de la bonne entente des deux frères mais qui cède vite la place à un goût d'inachevé.
Sorti un an après le décès de SRV, cette compilation posthume a pour ambition de sortir du matériel inédit (comme "Life By The Drop" unique témoignage acoustique du guitariste) et de montrer ses différentes influences comme Lonnie Mack "Wham", Kenny Burrel "Chitlins Con Carne" ou encore la relecture tout à fait personnelle de "Little Wing" de Jimi Hendrix en un instrumental de 6min50.
Une véritable réussite et un bel hommage.
Stevie Ray Vaughan en vidéo:
20 ans déjà...
RépondreSupprimerJe me souviens avoir acheté ma première guitare électrique le lendemain du crach.
Deux morceaux d'anthologie : "Little Wing" et "Tin Pan Alley".
Je conseillerais aussi très fortement l'abum live "In the Beginning", sorti après sa mort mais enregistré en 1980, avant son succès. L'urgence et l'intensité de la prestation est incroyable. Le son et la production est minimaliste et c'est d'autant plus jouissif. Un de meilleur album live de blues, à ranger à côté du Live at the regal de BB King.
Oui le Live "In The Beginning" est un bon complément pour découvrir SRV en live. D'autant plus qu'il s'agit de l'époque où il officiait dans les club d'Austin et consort sous le nom de Stevie Vaughan. Le répertoire est alors résolument plus Blues que ce qu'il fera par la suite.
RépondreSupprimerJ'ajouterai aussi le Live at Carnegie Hall de 1984 et le double cd des ses deux prestations à Montreux de 1982 & 1985 pour compléter la collection.