mercredi 26 mai 2010

Eric Clapton & Steve Winwood Paris Bercy 25 mai 2010


Il aura quand même fallu 4 ans pour revoir Clapton dans notre bonne vieille capitale. De ce concert de 2006 je gardais un souvenir mitigé avec d'une part la satisfaction d'avoir enfin vu Eric "God" Clapton et d'entendre la plupart des pépites composant son répertoire mais avec le sentiment qu'il n'avait pas donné le meilleur de ses capacités. Se reposant bien trop souvent à mon goût sur la paire de guitaristes "Doyle Bramhall II" & "Derek Trucks".

C'est conjointement avec Steve Winwood (Spencer Davis Group, Traffic et bien sûr Blind Faith) que Clapton a décidé de se lancer dans une tournée européenne avec pour unique passage en France ce concert au Palais Omnisport de Paris Bercy.

Arrivé dans les parages du popb avec ma soeur vers 14h, nous ne tardons pas à faire la connaissance d'Olivier (kjp pour les intimes) et d'une partie du staff de Claptonweb.com.
18H30 passée, ouverture des portes, petit sprint dans la fosse pour finalement se retrouver front row au milieu légèrement excentré vers la gauche.


20h et des poussières, les deux compères ont du retard mais finissent par faire leur entrée. Et c'est sur Had to Cry Today que tout commence. Morceau phare de l'album éponyme Blind Faith les deux hommes s'escriment tout deux sur leurs guitares. Si ce que fait Winwood en tant que guitariste est intéressant ce n'est rien en comparaison du solo quasi orgasmique que nous envoie Slowhand... frissons garantis.

Low Down et After Midnight sont du même acabit, ce dernier grand classique interprété à une vitesse phénoménale voit s'entremêler les chorus d'un Clapton très inspiré. Sur Presence of the Lord les deux hommes tutoient le sublime.



Une chose qui est appréciable outre la qualité de la performance des deux hommes, c'est la setlist. Elle brasse suffisamment large pour contenter tout le monde, mêlant titres communs des deux hommes, classiques solos ou petit plaisir personnel comme ce Shape I'm In titre de The Band. Autre chose qui fait plaisir à voir et à entendre, ce sont les titres de Blind Faith, un album qui avait tant été décrié au moment de sa sortie. Ce n'est que justice de voir certains titres dépoussiérés et prendre pleinement dimension en live, à l'instar de l'excellent Well Alright.

Quelques mots sur le groupe tout de même !!!
On retrouve Willie Weeks à la basse, Steve Gadd à la batterie, Chris Stainton au clavier (les interventions de ce dernier ne m'ont pas toujours convaincu et le son de clavier parfois trop synthétique à mon goût était à la limite de ce que je pouvais tolérer), l'ajout des choristes Michelle John et Sharon White n'était pas indispensable (surtout avec un vocaliste tel que Steve Winwood) mais cela ne dénaturait en rien les titres. Leurs interventions étant assez discrète la plupart du temps.


Le concert est entrée dans une toute autre dimension selon moi à partir de Georgia On My Mind. Une version différente de celle du live au Madison Square Garden de New York, puisque Winwood à l'orgue est accompagné cette fois par Clapton qui joue assis. Très concentré sur son jeu il ne se lève qu'au moment de son chorus, pas le meilleur de la soirée mais qui passe tout de même bien.
L'épreuve du set acoustique est devenu un passage obligé de tout concert de Slowhand depuis une bonne quinzaine d'année. Pour ma part ce n'est pas ce qui m'a le plus emballé, Clapton évoluant plutôt en pilote automatique lorsqu'il s'agit de titres Blues comme Drifting, How Long et encore bien plus lorsqu'il s'agit d'un classique comme Layla mais je suis toujours autant impressionné de voir le suffrage qu'emporte ce titre au près du public. Bercy est définitivement sous l'emprise des deux hommes à partir de ce moment, et ce jusqu'à la fin de la soirée.
Par contre le clou de ce set acoustique reste Can't Find My Way Home où comme pour Presence of the Lord, les deux hommes tutoient de nouveau le sublime.


Retour à l'électrique avec un grand classique Gimme Some Lovin' du Spencer Davis Group qui maintien l'attention et la pression dans le public et démontre encore une fois tous les talents de vocaliste de Steve Winwood.
Mais si il fallait que je garde un moment fort de ce concert c'est sans conteste cette version belle à pleurer de Voodoo Chile où Clapton et Winwood redonne vie pour 13 minutes au titre de Jimi Hendrix
. Le fait que les deux hommes aient été des intimes du légendaire guitariste et que l'un d'eux ait participé à l'enregistrement de ce même titre plus de quarante ans plus tôt sur l'album Electric Ladyland renforce cet hommage et justifie à lui seul son interprétation lors de ce concert.
L'enchaînement avec Cocaine parait assez anecdotique à côté, pourtant la joie de jouer sur scène se transmet au public qui reprend le refrain comme un seul homme. Seul petit point noir, le solo de clavier de Chris Stainton que j'ai trouvé assez long et ennuyeux.

Dear Mr Fantasy titre de Traffic en guise de rappel et de fin, sympathique notamment le petit côté boléro que prend le morceau sur la fin, mais j'aurais vu un titre plus galvanisant pour terminer cette soirée. Un dernier salut au public, les lumières peinent à se rallumer, beaucoup croient à un nouveau rappel mais finalement les lumières se rallument.

Ce que je retiendrais de cette soirée c'est avant tout la complicité entre Clapton & Winwood qui pousse le premier à donné le meilleur de lui même. La jovialité de Slowhand avec le public français et bien sûr l'interprétation de chaque titres même si l'on peut débattre de certains choix.
Si cette tournée est une des meilleures depuis longtemps en tout cas c'est le meilleur concert d'Eric Clapton qu'il m'ait été donné de voir.


Setlist:


1. Had to Cry Today
2. Low Down
3. After Midnight
4. Presence Of The Lord
5. The Shape I'm In
6. Glad
7. Well Alright
8. It's Too Bad
9. While You See A Chance
10. Key To The Highway
11. Midland Maniac
12. Slide Song
13. Georgia On My Mind
14. Driftin'
15. How Long
16. Layla
17. Can't Find My Way Home
18. Gimme Some Lovin'
19. Voodoo Chile
20. Cocaine

Rappel:

21. Dear Mr. Fantasy



5 commentaires:

  1. jolie chronique et belles photos. Voilà de quoi se plonger dans l'ambiance de cette soirée

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  2. Très belle chronique, ma parole on si croirait. Ca devait vraiment être une soirée diaboliquement belle.

    Devil's Slide

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  3. Excellente chronique, THX Garbage Man'

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  4. Oui pour sûr que c'était extraordinaire, j'ai encore bien du mal à redescendre sur terre après cette magnifique soirée.

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  5. Superbe résumé d'une immense soirée

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