dimanche 12 juillet 2009

AC/DC Glasgow Hampden Park 30 juin 2009


Jamais de ma vie, je n'aurais imaginé mettre les pieds en Écosse et pourtant c'est bien là que ma sœur et moi avons atterris. C'est dingue ce que la passion pour un groupe peut pousser à faire. Essayer de voir les membres d'AC/DC au Georges V était pour moi un premier signe d'obsession, voir de fanatisme, mais les voir dans la ville natale des frangins Young a poussé le vice au delà de l'imaginable.

C'est donc le dimanche 28 juin que nous prenons l'avion à l'aéroport de Beauvais, après avoir au préalable loupé le vol de 14h00, nous n'avons pas d'autre choix que d'attendre le prochain qui est à 23h55. Je passe volontairement sur la longue attente à Beauvais qui n'est pas vous comprendrez la ville la plus passionnante de France.

C'est donc tard dans la nuit que nous arrivons à l'aéroport de Prestwick, à quelques kilomètres de Glasgow (oui je vous parles pas en miles parce que cette unité de mesure m'est totalement étrangère). Après avoir pris un car direction Buchanan Bus Station en plein coeur de Glasgow, nous prenons un Taxi en direction de notre auberge de jeunesse Globetrotters Hostel. Une auberge de jeunesse dans un état de délabrement avancé qui ne doit pas compter beaucoup de client. Mais au delà de son apparence l'accueil que l'on reçoit est exemplaire. Un vieil écossais et deux jeunes irlandais (dont un prénommé Angus ) nous invite à trinquer avec eux. Malgré l'heure tardive (près de 1h00) nous acceptons pour ne pas les vexer. Après nous avoir fait un long discours sur la supériorité de Glasgow par rapport à Edinburgh et les liens fraternel unissant l'Écosse et la France depuis le moyen âge, le vieil écossais un peu trop imbibé d'alcool commence à somnoler. Il est 4h00 passé et nous même imbibé de Vodka demandons où se situe nos chambres. C'est avec un plaisir certains que nous prenons nos aises même si l'état d'insalubrité des chambres aurait de quoi faire fuir.





La journée du lundi nous permettra de nous familiariser avec la ville. Autant le dire tout de suite, si l'accueil est le point fort de cette ville c'est sûrement pour compenser avec le peu de choses à voir. Pour faire simple Glasgow offre très peu d'attrait du point de vue touristique. Avant notre départ et même à notre arrivée ma soeur et moi même étions stupéfait de ne pas trouver de guide touristique sur la ville du type "Guide du Routard" ou autre. Fort heureusement le centre ville et ses nombreuses rues piétonnes ont de quoi nous occuper pour le restant de la journée. Autre signe positif la ville semble s'être mis au couleur d'AC/DC avec des devantures de Pub et magasins affichant clairement l'évènement à venir.
Mais avant de prendre l'énorme baffe à Hampden Park le lendemain, nous nous sommes réservé un petit amuse gueule en allant voir le légendaire John Mayall à l'O2 Academy ce lundi soir.(voir chronique précedente)



Mardi 30 juin, le jour tant attendu est arrivé… C’est à 10h00 que nous nous réveillons, quelqu’un frappe à notre porte, il s’agit de trois fans d’AC/DC écossais fraîchement débarqué. D’emblé ils nous offrent une bière que nous acceptons, même si une bière en guise de p’tit dèj’ n’est pas dans nos habitudes. Une fois prêt nous partons en direction du centre ville, achetons quelques boissons et sandwichs puis prenons notre train à Central Station. Normalement nous aurions du descendre à Mount Florida station mais, erreur de ma part, nous descendons Queens Park station, ce qui nous obligent à marcher sur au moins 1km. Pour le coup ça valait le coup de descendre plus tôt nous passons devant un somptueux parc et des habitations plutôt cossus.



Enfin arrivé aux abords de Hampden Park nous nous posons devant l’entrée B, j’en profite pour envoyer un texto à Jul’(du forum Highway to ACDC) qui me répond qu’ils sont encore au centre ville. Malgré une chaleur écrasante l’attente est supportable. Certains tue le temps en jouant au ballon ou en lisant la presse people.

Après environ 1h30 d’attente, de longues files commencent à se former et pas très loin de moi je vois deux types vestes à patch. A coup sûr c’est eux… Ma sœur va à leur rencontre pendant que je garde notre place dans la file et effectivement il s’agit bien de Jul’ et de Loïc. Les portes s’ouvrent et j’ai à peine le temps de saluer Jul’ que nous entrons à l’intérieur.




Nous prenons place à gauche de la scène côté Malcolm et commençons à faire connaissance. On évoque nos concerts précédents. Jul’ a un beau palmarès à son actif: 20ème concerts. Autant dire que moi et mon 4ème concert des boys on a l’air vraiment ridicule à côté.

Lorsque The Answer pointe le bout de son nez nous avons enfin l’occasion de tester ce public écossais et surtout l’acoustique du Stade. Les irlandais fidèle à eux-mêmes enchaîneront le même set comme on a pu le voir à chaque dates de cette tournée européennes. A l’exception de cet hymne écossais qui réveillera les ardeurs du public d’Hampden.

Si on peut à la longue être saoulé de voir The Answer à chaque concert, ce n’est rien à côté de l’affligeant groupe anglais The Subways. De mémoire je ne me rappelle pas avoir vu un groupe aussi pédant et prétentieux. Et musicalement j’vous raconte pas… ça fait tourner trois/quatre accords tout en hurlant à gerber et en tournant sur soit même avec sa guitare et ça ose s’autoproclamer comme étant un groupe de Rock.

De plus, vu le scandale qu’ils avaient provoqué à Wembley, quelques jours plus tôt en insultant les boys et leurs fans je ne comprend pas qu’ils aient été maintenu en première partie. D’ailleurs tout au long de leur set, ils tenteront de se racheter en caressant dans le sens du poil le public et en faisant l’éloge de l’Écosse. Un public visiblement pas dupe puisque autour de moi un champ de majeurs bien dressés bourgeonna comme par enchantement.

Et nous voici maintenant dans la dernière ligne droite, les roadies des boys accordent les instruments et la bande sonore qui nous passe du Buddy Guy se fait entendre. Devant nous une bande de jeunes filles écossaises bien en chaires n’ont pas l’air consciente que cette fosse en apparence calme sera dans une poignée de minutes un véritable chaudron. Jul’ met en garde une des filles mais cette dernière ne semble pas prêter attention à ce qu’il dit.

Et c’est parti !!! Le cartoon fait son apparition à l’écran. On a beau l’avoir vu maintes et maintes fois que ce soit en concert ou en vidéo sur le net, reste que cette entrée en scène a de la gueule. Le train déraille et le petit diablotin déguisé en écolier apparaît et sonne les premiers accords de Rock n’ Roll Train. Que dire de plus si ce n’est que la baffe est immense comme à chaque fois. On a beau être à la dernière date nos boys donneront le maximum comme à chaque concerts. Dès le début les gens de derrières exercent une pression immense qui nous compriment contre les barrières.

La bande de jeunes filles commencent à montrer des signes d’affolement. L’une d’entre elle notamment située devant moi ne semble pas comprendre que cette pression viens des gens de derrière et commencent à m’insulter de tout les noms d’oiseaux possibles et imaginable. Elle ira jusqu’à m’écraser violemment le pied droit. Puis pris de panique sur Back in Black demandera à se faire évacuer par les gars de la sécurité. L’ami Jul’ mettra la main à la patte en aidant les autres demoiselles à sortir, ce qui non seulement nous fera un gain de place évident et nous permettra enfin d’être contre les barrières.

A partir de Big Jack, je peux enfin profiter du concert sans trop me soucier des gens qui demande à se faire évacuer. Néanmoins je soulignerais un détails plutôt étonnant, ce sont en majorité des gens corpulents qui se font sortir. Les filles au gabarit plus petit résistant apparemment mieux à la pression.

Sur scène nos boys se déchaînent, enchaînant les titres avec l’aisance habituel mais je soulignerais juste que Brian semblait bien plus fatigué que les autres avec une voix moins au top que d’habitude. Pour le reste que dire de plus si ce n’est que le plaisir est toujours le même à l’écoute des Dirty Deeds, Shot Down In Flames, Thunderstruck. Brian nous foirera quelques peu le début des paroles de The Jack, mais le strip d’Angus et les vidéos montrant des jeunes filles du public (notamment une qui n’hésitera pas à faire le topless) nous fera oublier ce petit incident. Après Hells Bells un petit changement de guitare s’impose avec notamment l’utilisation de la White Falcon pour Malcolm sur Shoot to Thrill.

Moment qui a failli être magique pour moi avant War Machine, mon regard croise celui de Brian, je lui fais signe et il me répond à son tour qu’il revient. Il part non loin de Malcolm et revient avec une bouteille (sûrement un genre de boisson énergisante) qu’il lance dans ma direction malheureusement, je la frôle du bout des doigts et c‘est quelqu’un sur ma gauche qui la récupère.

J’ai beau les voir pour la 4ème fois mais rien n’y fait je reste passif sur Anything Goes. A partir de You Shook Me All Night Long le concert prend une toute autre dimension, le public réceptif chante les chansons en entier avec Brian qui en profite surtout au début de Whole Lotta Rosie. Sur le même titre Brian pris dans le feu de l’action en perd son oreillette (sûrement pour les retours) et ne peut chanter la fin de la chanson.

Let There Be Rock est sûrement un des titres qui me procure le plus de frissons en live car le groupe donne tout ce qu’il a et c’est le moment de grâce d’Angus où il fait étalage de sa dextérité. Une chose m’a frappé pendant que Angus était sur la plateforme, j’ai pu distinguer Brian dans la pénombre en train de pratiquer un genre d’exercice de respiration, fermant les yeux et inspirant puis expirant profondément.

Certains avait fait le chemin exprès pour l’entendre mais j’avoue que d’entendre Bonny ne m’a pas donné le lot de frisson escompté. J’aurais préféré que Angus le joue une fois sur scène, la communion avec le public aurait été plus intense. Highway to Hell et For Those About To Rock (We salute you) terminent comme d’habitude les festivités. Je ne m’attendais à aucune surprise néanmoins j’ai été surpris par l’ampleur de ce feu d’artifice bien plus impressionnant que le pétard mouillé que nous avions eu droit au Stade de France.





Petite photo souvenir avec Jul’ devant cette scène que nous espérons tous revoir un jour, puis il est temps de retrouver Loïc et Arnukem (eux aussi membres de H2ACDC) avec qui je fais seulement connaissance. Ensemble nous referons le concert sans trop aborder la question qui nous trottent tous dans la tête à savoir « Avons-nous assisté à leur dernier concert en Europe ? »

We Salute You Scotland !!!

Setlist:

"Rock 'n' Roll Train"
"Hell Ain't a Bad Place To Be"
"Back In Black"
"Big Jack"
"Dirty Deeds Done Dirt Cheap"
"Shot down in Flames"
"Thunderstruck"
"Black Ice"
"The Jack"
"Hells Bells"
"Shoot To Thrill"
"War Machine"
"Dog Eat Dog"
"Anything Goes"
"You Shook Me All Night Long"
"T.N.T."
"Whole Lotta Rosie"
"Let There Be Rock"

Rappel:

"Bonny/Highway To Hell"
"For Those About To Rock (We Salute You)"


John Mayall O2 Academy Glasgow 29 juin 2009



Autant le préciser tout de suite, le but du voyage à Glasgow n'était pas à la base pour aller voir John Mayall mais pour voir une dernière fois une certaine formation de (Hard ?) Rock cher à mon coeur. Mais comme Glasgow n'est pas une ville avec un très grand attrait touristique, l'idée de voir John Mayall et sa nouvelle formation est très vite venu à l'idée de ma soeur et de moi même pour nous occuper pendant ces 4 jours. C'est à l'O2 Academy, salle comparable à La Cigale (pour donner un ordre d'idée) en terme de capacité de place que le père Mayall a élu domicile. C'est aux environs de 18h00 que nous arrivons dans les parages. Une maigre file d'attente d'une vingtaine de personne, principalement composée de quadra et de quinqua est déjà présent au moment ou nous arrivons. A 18h30 les portes s'ouvrent et nous nous engouffrons à l'intérieur. A ma grande surprise l'accès au balcon est fermé, Mayall n'ayant sûrement pas vendu le nombre de place escompté, c'est en fosse que nous nous retrouvons et en place assise. Je passerais sur la première partie qui était un étrange groupe britannique qui jouait un genre de country folk accumulant les clichés pompeux.





C'est tout d'abord seul que John Mayall se pointe sur scène, saluant le public et jetant un rapide coup d'oeil sur la salle qui ne compte qu'une centaine de personnes présente. Ce qui est peu pour un artiste de sa renommé. Peu lui importe puisqu'il nous annonce le premier morceau du concert. Un titre dans l'esprit de Sonny Boy Williamson II, Another Man (présent sur le célèbre Beano) qu'il joue seul à l'harmonica. On ne pouvait espérer meilleur entrée en matière, ce début de concert prend d'emblée une atmosphère de cours avec pour unique matière - le Blues.

Le nouveau groupe de John rentre alors en scène composé de Rocky Athas (Guitare) qui pour info est un guitariste Texan et un ami d'enfance de Stevie Ray Vaughan. Greg Rzab (basse) au C.V impressionnant (Santana,Jimmy Page,Jeff Beck, The Allman Brothers, Albert King, Otis Rush...), il auditionna au près des Stones en vu de remplacer Bill Wyman. Jay Davenport (batterie) lui même ayant joué par le passé avec de grands noms du Blues (Pinetop Perkins, Melvin Taylor, Junior Wells, Jimmie Johnson...). Tom Canning (Clavier) qui est le seul rescapé de la dissolution des Bluesbreakers qui n'est plus à présenter.


Donc le concert s'enchaîne avec son lot de classique pour la majorité issu du fameux Beano (Hideway, All Your Love, Parchman Farm, Have You Heard...). Mayall ne laissera les clavier de côté pour la guitare uniquement le temps d'un titre issu du dernier album.







Les nouveaux acolytes de John s'amuse sur scène et ça se voit, Mayall n'hésitant à aucun moment de se mettre en retrait pour les mettre en valeur. Le style texan de Rocky Athas apporte une certaine dynamique à ce groupe que Mayall n'avait pas ou avait perdu avec les Bluesbreakers de Buddy Wittington. De cette nouvelle formation j'avoue ne pas avoir été des masses transporté par les interventions de Tom Canning.



Anecdote et moment hilarant lors de ce concert. Notre présence intriguera un de nos voisins qui aura le culot de tendre une feuille au père Mayall où il a écrit: (le mot était en anglais) " Les deux personnes près de moi sont parisiens, je ne demande pas un petit Parisienne Walkays (le fameux titre de Gary Moore) mais ? " autant dire qu'après la lecture de Mayall de ce mot nous étions grillés dans tout la salle comme si on braquait des projecteurs sur nous. A la sortie de la salle nous avons eu droit à des "Bienvenue en Écosse" et en français de la part de personnes du public qui avaient assisté amusé à toute la scène.

Voilà donc à peu près tout ce que je pouvais dire sur ce concert, mon premier de John Mayall et qui j'espère ne sera pas mon dernier (Mayall ayant apparemment boudé la France pour sa nouvelle tournée).
Je m'excuse au passage de ne pas avoir développé d'avantage sur la setlist (que j'ai oublié hormis quelques titres) mais qui, je peux le certifier était centrée d'avantage sur les classiques.