mardi 9 juin 2009

Lynyrd Skynyrd 05/06/09 Zénith de Paris



(Photo de Francis Zegut)


Même pas remis de mes émotions au lendemain du concert apocalyptique de Neil Young au Zénith que je remets les pieds au même endroit pour Lynyrd Skynyrd. Je dois dire qu'à la base je n'étais pas très chaud pour y aller, le prix de la place étant exorbitant et préférant le Lynyrd Skynyrd de la grande époque avec les Ronnie Van Zant,Allen Collins,Gary Rossington, Steve Gaines,Leon Wilkinson,Billy Powell, Artimus Pyle.

Mais je me suis ravisé en me disant que finalement j'aime bien ce groupe, puis l'occasion de les revoirs ne se présentera pas de si tôt puisque la dernière fois que le groupe est venu c'était en 2003 à Bercy en première partie de Deep Purple et que le prochain décès mettra sûrement un terme à l'activité du groupe.

C'est donc vers 17h30, que je me présente devant le Zénith dans une file composé principalement de vieux Hardos drapeaux confédérés et longues barbes, se remémorant les souvenirs du bon vieux temps. A 18h30, les portes s'ouvrent et je me précipite à l'intérieur en profitant au passage pour m'acheter un T Shirt (le plus sobre possible, sans drapeau sudiste ou aigle dessus) puis je file dans la salle et me place du côté droit de la scène.
Je jette un coup d'oeil vers les gradins et je remarque avec stupéfaction que les Lynyrd n'ont pas fait sould out, les places gradins les plus hautes sont cachées par de grands rideaux et les gradins les plus proches de la scène sont recouverts par des grandes toiles. Mais la fosse se remplie vite et ce qui a pu être vendu de gradin aussi.




Étant venu seul, j'arrive à entamer la conversation avec un couple environ la cinquantaine qui était présent la veille pour Neil Young, ainsi que deux jeunes avec qui j'ai échangé mes coordonnés.
La première partie se pointe à 20h, un duo de guitaristes français qui chante et joue un peu dans l'esprit d'un Eddie Vedder, sympa pour patienter mais pas extraordinaire.






A 21 H c'est avec "Thunderstruck" d'AC/DC en fond sonore que le groupe fait son entrée, Johnny Van Zant reprenant le fameux gimmick "Aaah Thunder !!!" pendant quelques secondes pour laisser place au riff de Workin for MCA. Là ce que je craignais un peu est arrivé, le son est très fort voir inaudible au moment du solo mais ça s'arrangera grandement à partir du troisième morceau.
C'est un Lynyrd Skynyrd sans artifice qui se présente mis à part un rideau avec écrit Lynyrd Skynyrd God & Guns World Tour.
Si le public est un peu mou sur les premiers titres, sur Simple Man il chante en choeur avec Johnny Van Zant (sûrement le plus beau moment de la soirée).
Le groupe en lui même est très bon, on retrouve le facétieux Rickey Medlocke au poste qu'occupait jadis Allen Collins partageant la plupart des solos avec Mark Matejka. Gary Rossington seul membre de la formation d'origine déambule sur la scène tel un zombie mais assure tout de même très bien. Après toutes les épreuves qu'il a vécu c'est un peu lui l'âme du groupe et le seul membre qui peut expliquer la légitimité de cette nouvelle formation.
Quant à Johnny Van Zant c'est le frontman et le moteur de ce groupe, ne manquant jamais un moment pour titiller ses comparses. Je souligne au passage que les remplaçants des défunts Andy Powell et Ean Evans se sont très bien intégrés au groupe.






Le groupe enchaîne donc les classiques les uns après les autres: Saturday Night Special, Gimme Three Steps, Call Me The Breeze, That Smell (peut être mon titre préféré de Lynyrd Skynyrd), What's your name ?, Whyskey Rock A Roller.
J'attendais une petite remarque de Johnny Van Zant à propos du concert de Neil Young de la veille pendant Sweet Home Alabama mais ce ne fût pas le cas, un Sweet Home repris en coeur par le Zénith définitivement conquis.
Le groupe quitte alors la scène pour revenir avec l'inusable et incontournable Free Bird, classique incontournable pour les uns, joute guitaristique masturbatoire pour d'autres mais force est d'avouer que c'est un morceau idéal pour finir un concert et que les sensations qu'il procure sont plutôt jouissives.



Au final nous avons eu droit à 1h30 de concert, c'est peu c'est vrai, mais 1h30 de classiques vaut mieux que 2h30 de concert entrecoupé de remplissage. Je n'irais pas faire de comparaison avec le concert du Loner la veille, mais j'ai le sentiment d'avoir assisté à un très bon concert avec des musiciens pro et déconneur là où le vieux Neil s'est montré bourré de charisme et transcendant malgré quelques défauts évident.

Setlist:

1. Workin For MCA
2. I Ain't The One
3. Saturday Night Special
4. What's Your Name
5. Gimme Back My Bullets
6. Simple Man
7. That Smell
8. Medley: Whisky Rock-A-Roller/Down South Jukin'/The Needel And The Spoon/Double Trouble/Tuesday's Gone
9. Gimme Three Steps
10. Call Me The Breeze
11. Sweet Home Alabama
12. Free Bird

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