mercredi 17 novembre 2010

Ryan Bingham & The Dead Horses, Paris (La Boule Noire) 13/11/2010



Avant de me lancer dans la chronique de ce concert, une petite présentation de l'artiste est de rigueur.

Ryan Bingham est né le 31 mars 1981 à Hobbs dans le Nouveau Mexique et a grandit dans la campagne de l'Ouest du Texas. Malgré son jeune âge, il a connu une existence assez mouvementé (il a été SDF pendant une période et a longtemps traîné sur le circuit des rodéos).

Bingham fait parti de ce que l'on appelle l'Americana : une forme de Rock qui puise ses racines dans la Country et dans le Folk. Apparu à la fin des 90's en réponse à la dérive FM des années 80, le mouvement compte en son sein quelques artistes de renom tel que Ryan Adams, Steve Earle...

Avec seulement 3 albums au compteur, Mescalito (2007), Roadhouse Sun (2009), Junky Star (2010), Ryan Bingham fait déjà figure de vétéran au pays de l'Oncle Sam, où son statut de star voir de légende de la country est incontestable. Un statut qui va grandissant, notamment via le succès cinématographique que fut le film Crazy Heart (il y fait une brève apparition, donnant la réplique à l'oscarisé Jeff Bridges) pour lequel il enregistre le titre "The Weary Kind", un morceau co-écrit avec T Bone Burnett qui lui vaudra d'être récompensé d'un Golden Globe.



Ce n'est pas la première venue à Paris pour Ryan Bingham, il avait notamment joué au Connely's Bar dans le 5ème arrondissements en 2007 (et en 2004, il faisait le cow-boy pour le spectacle Wild West Show de Disneyland Paris) mais c'est la première fois qu'il se produit réellement dans une salle de concert parisienne.

Si il est vrai que sa notoriété dépasse guère le cadre américain (la plupart des fans et touristes ricains ayant fait le déplacement), il est amusant et rassurant même - de voir que des fans français du genre sont présent dans la salle.

Une salle pas tout à fait remplie au moment de la première partie assurée par Liam Gerner mais quasi comble dès l'entrée en scène de Ryan Bingham et ses Dead Horses.
Petite présentation des Dead Horses justement... le groupe se compose de Corby Schaub (guitare/mandoline), Matt Smith (batterie) et de Elijah Ford (basse).

Que dire du concert en lui même ? Si ce n'est qu'il a manifestement comblé les attentes du public. Exploitant sur scène avec hargne le répertoire de ses trois efforts studio. Alternant les passages calmes acoustique et morceaux de bravoures slide avec le groupe. Sunshine, Hallelujah, Strange Feeling in The Air, Bread & Water, Southside of Heaven et même le trip mariachi - Boracho Station, tout autant de titres qui prennent une nouvelle dimension en live, à l'opposé de l'aspect intimiste des versions studio.

Outre la qualité évidente de l'interprétation du groupe ce qui frappe c'est cette voix rocailleuse (surement à mettre au crédit d'une bonne consommation de clopes et de Jack Daniels) ajoutant à la profondeur de l'interprétation.

Le concert terminé, il est possible d'aller voir le bonhomme (chose quasi impensable aux states vu sa notoriété) et de lui faire signer des autographes (chose que je fais) et de prendre une photo avec lui.

Au final, ce concert a tenu toute ses promesses. Reste à savoir si cette unique date parisienne verra par la suite - en France et en Europe, la naissance d'un engouement beaucoup plus intense pour un artiste qui manifestement n'a pas fini de faire parler de lui.











1 commentaire:

  1. Très beau compte rendu. Je connaissais pas du tout le bonhomme et je vais sans doute combler cette lacune.

    Devil's Slide

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